Résidents

Le lac Memphrémagog, réservoir d’eau potable pour plus de 175 000 personnes, est un joyau naturel à préserver. Les activités urbaines, agricoles, industrielles et de villégiature ayant lieu dans le bassin versant sont toutes susceptibles de modifier le cycle de l’eau ou de rejeter des polluants dans l’environnement et ainsi d’affecter la qualité de l’eau du lac Memphrémagog. C’est donc dire que les résidents, agriculteurs, travailleurs, élus et touristes des dix municipalités canadiennes du bassin versant ont tous leur rôle à jouer dans la protection du lac. Nous vous invitons à consulter les sections suivantes pour connaître les pistes d’actions qui s’offrent à vous.

 

Revégétalisation de votre bande riveraine

Appel aux propriétaires riverains: Le MCI peut vous accompagner dans la revégétalisation de votre bande riveraine!

Le MCI est fier d’annoncer qu’il entame un nouveau projet pour revégétaliser les bandes riveraines en milieu résidentiel du lac Memphrémagog!

Les bandes riveraines jouent un rôle capital dans le maintien de la qualité de l’eau du lac Memphrémagog. Elles stabilisent les berges et préviennent les problèmes d’envasement du lac en freinant l’érosion du sol, filtrent les nutriments via les racines des plantes, limitent les fleurs d’eau de cyanobactéries, maintiennent la fraîcheur de l’eau et créent un habitat propice pour la faune. Malheureusement, plusieurs bandes riveraines du lac Memphrémagog ne sont pas à même de jouer leur rôle de protection de la qualité de l’eau et de la biodiversité.

Ce projet vise les propriétaires riverains du lac Memphrémagog qui souhaitent implanter ou élargir leur bande riveraine, et qui possèdent une bande riveraine de moins de 10 mètres de largeur. En plus d’être accompagné par le MCI tout au long du processus, l’élargissement de votre bande riveraine est financé à 80%!

Pour plus d'information, cliquez ici.

Contactez-nous à bandesriveraines@memphremagog.org ou au 819-620-3939 pour participer.
Prendre note que le nombre de propriétaires participant au projet est limité!

 

Ce projet est rendu possible grâce à une contribution du Programme de soutien régional aux enjeux de l'eau (PSREE), lié au Plan d'action 2018-2023 de la Stratégie québécoise de l'eau, ainsi qu’à la collaboration du COGESAF et des municipalités riveraines du lac Memphrémagog. 

 

 

 Gestion de l’eau de pluie et imperméabilisation

L’imperméabilisation des sols consiste à rendre ceux-ci étanches jusqu’au point où l’eau ne s’y infiltre plus, en le recouvrant d’asphalte, par exemple. Ce phénomène a un grand impact sur la qualité des cours d’eau. En effet, les eaux pluviales qui ruissellent sur les surfaces imperméabilisées sont contaminées par tous les polluants qui s’y trouvent. Cela en fait la plus grande source de pollution des cours d’eau. Au contraire, l’eau qui s’infiltre dans le sol est purifiée et déchargée de ses particules en suspension et autres contaminants.

SCHÉMA : L’impact de l'imperméabilisation des sols sur le cycle de l'eau

 

   Source : http://www.obv-yamaska.qc.ca  

À la maison, la surface de stationnement devrait donc être réduite au minimum, suivant les besoins des résidents. On devrait aussi préférer un gravier homogène à de l’asphalte pour recouvrir le stationnement. Relativement peu connus, différents pavés perméables peuvent être utilisés, comme le béton poreux et les blocs gazonnés.

IMAGE : Blocs gazonnés

Source : http://www.protegez-vous.ca

Récupération de l’eau de pluie

Les toits des bâtiments sont aussi considérés comme des surfaces imperméables. Pour contrôler l’eau de pluie qui en tombe, une première méthode consiste à diriger la gouttière vers un jardin de pluie ou une plate-bande. Cela augmentera l’absorption de l’eau par le sol par rapport à une pelouse traditionnelle. L’installation d’un collecteur permet d’avoir accès à une réserve d’eau pour l’arrosage extérieur.

Une excellente façon de contrer l’imperméabilisation du sol est de végétaliser son terrain en y plantant arbres, arbustes et plantes ornementales. Les aires gazonnées doivent préférablement être remplacées par des aménagements de végétaux, puisque ceux-ci retiennent mieux l’eau et le sol grâce à leurs racines plus profondes.

Source : : http://ottawa.ca

Installations septiques


Une installation septique conforme et en bon état empêche la pollution des milieux aquatiques par les eaux usées provenant des résidences. Toutefois, une installation mal entretenue ou défectueuse est susceptible de laisser s’échapper dans l’environnement de grandes quantités de phosphore. Sachant que les algues bleu-vert prolifèrent particulièrement lorsqu’il y a abondance de phosphore dans l’eau, il est aisé de saisir l’importance d’entretenir adéquatement son installation septique.

Source : http://www.equiterre.org  

 Entretien paysager et pelouses

L’entretien des pelouses conventionnelles, qu’on s’imagine homogènes et composées d’herbes courtes et denses, nécessite des investissements importants en termes de temps et d’argent. De plus, les fertilisants et autres intrants qui y sont utilisés atteignent les cours d’eau par la voie du lessivage et sont néfastes pour la qualité de ceux-ci. Il est aussi important de savoir que les pesticides appliqués sur la pelouse tuent non seulement les ravageurs, mais aussi les organismes bénéfiques pour le sol.

 

Source : http://www.equiterre.org  

Une mauvaise utilisation des engrais peut avoir de graves impacts sur les sols et les milieux aquatiques. Le phosphore qu’ils contiennent favorise la prolifération des algues bleu-vert. Les engrais sont aussi une source de pollution des nappes phréatiques. Dans le cas où une fertilisation est vraiment nécessaire, il est suggéré de choisir des engrais naturels à libération lente et sans phosphore ou ayant une teneur de moins de 3% en phosphore. Dans tous les cas, l’application ne doit pas se faire avant une pluie, afin de maximiser l’absorption des nutriments par les végétaux. Il est aussi facile de minimiser les besoins en engrais en les combinant avec des résidus de coupe de gazon (herbicyclage).

Reboisement

MCI fait la promotion active de la plantation d’arbres sur tout le territoire du bassin versant du lac Memphrémagog. Les arbres nous apportent tellement de bénéfices qu’il serait insensé de s’en passer!

Voici les principaux avantages :

  • La création d’habitats pour la faune
  • La stabilisation du sol et la diminution de l’érosion
  • La mise en valeur du paysage
  • L’augmentation de l’infiltration de l’eau dans le sol
  • Le captage des sédiments et des polluants
  • Et bien plus!

Il est suggéré de garder au moins 60% d’une propriété sous couvert forestier et de ne couper un arbre qu’en dernier recours. De plus, la coupe d’arbres sur un terrain en pente est fortement déconseillée.

IMAGE : Distribution d'arbres par les bénévoles du MCI au Canton de Stanstead, 2015

Participer à l’effort collectif de reboisement est très facile! Des distributions d’arbres ont lieu chaque printemps dans différentes municipalités riveraines du lac, pour permettre à tous les résidents de planter des végétaux sur leur propriété. Restez à l’affût des activités du MCI et des municipalités pour connaître les dates et lieux de distribution.

Entretien ménager

Certains produits d’entretien ménager contiennent encore aujourd’hui du phosphore. Leur utilisation peut donc constituer une source de phosphore pour les cours d’eau ainsi que d’autres contaminants. Les produits de nettoyage que nous utilisons tous les jours peuvent souvent être remplacés par des mélanges plus naturels et moins nocifs pour l’environnement. Le jus de citron, le bicarbonate de soude et le vinaigre blanc font partie des ingrédients de base pour un nettoyage plus écologique. Les autres composés moins communs, comme le borax, sont généralement offerts dans les magasins d’aliments naturels. Des solutions alternatives existent pour toutes les parties de la maison, du tapis à la salle de bain, en passant par les fenêtres. L’essai de quelques-unes de ces recettes faciles vous convaincra!

 

Pour plus d’information : Fiche technique du RAPPEL sur les savons : http://rappel.qc.ca/images/stories/food/savons_phosphates.pdf  

Oiseaux aquatiques

Les oiseaux aquatiques, et plus particulièrement les canards, font partie intégrante du cycle de la dermatite du baigneur (avec les cercaires, ces larves parasitaires vivant dans les escargots). Une étude réalisée par la patrouille de MCI en 2013 a montré « qu’il existe un lien entre la densité des oiseaux aquatiques, la quantité de cercaires et le nombre de cas de dermatite du baigneur déclarés par les baigneurs et riverains ». De plus, les déjections des oiseaux détériorent la qualité de l’eau en y apportant du phosphore et des coliformes fécaux.

Donner de la nourriture aux canards et aux autres oiseaux migrateurs en attire au lac une plus grande quantité qu’il en serait naturellement et ce, pour une plus longue période de temps dans l’année. Ainsi, afin d’éviter une augmentation de l’incidence de la dermatite du baigneur et une accélération de l’eutrophisation du lac Memphrémagog, on ne devrait en aucun cas nourrir les oiseaux aquatiques.

 

Source : www.mfa.gouv.qc.ca

Pour consulter l’étude du MCI sur le lien entre la densité des oiseaux aquatiques et la dermatite du baigneur : Étude sur la densité aviaire et dermatite du baigneur - 2013

Conservation

Chaque propriétaire d’un terrain dans le bassin versant du lac Memphrémagog peut activement participer à protéger le lac et les paysages qui l’entourent. En effet, la conservation des milieux naturels permet d’assurer leur pérennité et de prévenir que des perturbations excessives y aient lieu. Cette action concrète amène des bénéfices à long terme pour la faune, la flore, la qualité des cours d’eau, la qualité de vie et la qualité de l’environnement en général.

Pour plus d’information sur la conservation des milieux naturels de votre propriété: Dépliant sur la connservation

 

Inventaire de tortues en collaboration avec la population et Conservation de la Nature

Contribuez à la protection des tortues 

Le MCI sollicite l’aide de la population afin d’aider à signaler les tortues vivantes, blessées ou mortes observées sur le territoire. Ce projet est une initiative de Conservation de la Nature Canada et vise à préciser la répartition des différentes espèces de tortues afin de protéger leur habitat et d’identifier les menaces à leur survie. L’an dernier, 127 observations de tortues ont été compilées, pour la région de l’Estrie uniquement.

Les citoyens sont invités à noter les détails de l'observation de toute espèce de tortue sur le site web www.carapace.ca et à y déposer leurs photos.
Les tortues les plus observées dans la région sont la tortue serpentine et la tortue peinte, mais d'autres espèces pourraient être présentes telle que la tortue des bois. Durant le mois de juin, il est possible de les voir plus fréquemment puisque les femelles se déplacent afin de pondre leurs oeufs. 

Le MCI remercie vivement tous ceux qui participeront à cette campagne!