Dossier Coventry :

Un nouveau permis menace le lac Memphrémagog

 

Par

DUMP (Don't Undermine Memphremagog's Purity)

www.NoLakeDUMP.com

Protect Lake Memphremagog

 

Le 31 mai, la Division de gestion des bassins versants du Département de la conservation de l'environnement du Vermont a émis le permis final amendé pour le projet pilote de prétraitement du lixiviat du site de déchets de l'entreprise NEWSVT à Coventry. Le système de prétraitement est censé filtrer les produits chimiques toxiques de type PFAS des 60 000 gallons de lixiviat produit quotidiennement par le site de déchets. Les produits chimiques de type PFAS, présents dans les lixiviats et toxiques même en très petites quantités, sont connus pour contaminer l'environnment et causer de graves effets sur la santé, y compris le cancer, chez les humains.

 

De nombreux doutes subsistent quant à la sécurité et à l'efficacité de la technologie SAFF, relativement nouvelle, choisie par NEWSVT. Lors d'une réunion publique à Newport le 12 décembre 2023, de nombreuses préoccupations du public ont été soulevées concernant la technologie de prétraitement du lixiviat choisie, notamment le fait que seulement cinq des 15 000 produits chimiques de type PFAS existants seraient obligatoirement filtrés à des niveaux ''non détectables''.

 

Des quantités ''non détectables'' de produits chimiques de type PFAS ne sont pas des niveaux sécuritaires. La recherche a prouvé que de nombreux autres composés de type PFAS parmi les milliers existants échapperont complètement à la filtration en raison de leur taille microscopique, entreront dans l'environnement, s'accumuleront au fil du temps et causeront des dommages aux humains et à la faune qui boivent ou consomment de l'eau et des aliments contaminés par les PFAS.

 

Le permis pour le projet pilote de prétraitement de lixiviat a maintenant été délivré, avec un langage très vague qui crée des échappatoires. Celles-ci :

1)   Ouvrent la porte à la transformation de l'usine de prétraitement du lixiviat du projet pilote en une installation permanente sur le site d'enfouissement, sans aucune possibilité de révision ou de commentaire public une fois les 180 jours du projet pilote écoulés;

2)   Peuvent permettre l'importation de milliers de gallons par jour de lixiviats provenant de d'autres sites de déchets;

3)   Établissent des normes de performance qui pourraient ne pas être aussi strictes que les résultats fournis par d'autres technologies de prétraitement de lixiviat disponibles;

4)   Permettent de reprendre le prétraitement de lixiviat 24h/24 et 7j/7 sans personnel à temps plein, comme cela s'est produit en février 2024 avec le déversement accidentel de près de 9 000 gallons de lixiviat.

 

Avant 2019, plus de 41 millions de gallons de lixiviat toxique ont été déversés dans l'installation de traitement des eaux usées de Newport, sans être filtrés pour les PFAS. Le moratoire de 2019 imposé par la loi 250 interdit le traitement ou l'élimination de lixiviat dans tout le bassin versant du lac Memphrémagog. Le moratoire, conçu pour protéger la qualité de l'eau du lac Memphrémagog d'une nouvelle contamination, risque maintenant d'être contourné.

 

Les citoyens de la région du lac Memphrémagog doivent s'unir pour dire <<non "à l'implantation permanente de ce projet pilote de traitement du lixiviat à Coventry," non "au retour du rejet du lixiviat dans le bassin versant," non "à la contamination du réservoir d'eau potable de 175 000 citoyens québécois," non "à la pollution de nos eaux récréatives, de nos habitats fauniques, des fondements de notre économie touristique régionale," non "à l'érosion de la valeur de nos propriétés.

 

Oui, le lixiviat doit être filtré des contaminants toxiques des sites d'enfouissement, y compris les PFAS, mais seulement avec les technologies les plus sécuritaires et les plus efficaces, et jamais dans le bassin versant du lac Memphrémagog.